
Après une deux petites heures de bus à remonter jusqu'aux côtes bretonnes, nous voici arrivés, dossier et plan du site en mains, à notre première étape située sur le pic d'Erquy : « Le four à boulets ». Il est 10h, notre journée géologie commence.
Ce site nous permet alors d'observer, au loin, des roches inclinées, comme des plaques, tel que nous le montre la photo...On en vient donc à se demander pourquoi ces roches, disposées en couches, appelées strates, sont penchées de la sorte. Elles donnent l'impression d'être composées de gros morceaux de gravier, de toutes tailles (tels que des grains de sable), cimentés entre eux par l'eau, le sel...
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Voici comment nous expliquons ce phénomène...
Imaginons une plage : cette roche formée de grains de sable forme naturellement une plaque, un bloc solide.
Or le sable et les galets proviennent des roches autour : ce sont des produits de l'érosion. En effet, les galets de la plage sont eux-mêmes formés de la roche d'à côté.
Ces produits de l'érosion se déposent généralement en couche, mou tout d'abord avant de se durcir et former des sédiments qui finissent, au bout de quelques années, par se coller entre eux et deviennent une roche sédimentaire : c’est ce "bloc" que nous observons dont la couleur rosé témoigne de la présence de fer dans le ciment. Bien des éléments naturels sont intervenus au fils du temps afin de donner cette allure à la roche, comme nous allons découvrir tout au long de notre excursion…
Descendons maintenant de quelques mètres, rejoignant « Les Lacs Bleus », afin d'identifier une nouvelle sorte de roches. Nous sortons donc notre GPS, un appareil permettant de se localiser par rapport aux longitudes et latitudes grâce à des satellites géostationnaires qui, en fonction des données reçues, effectue les calculs nécessaires à notre localisation.
Pour poursuivre, nous indiquerons à chaque arrêt les informations fournies par le GPS.
Le site est appelé ainsi car il est constitué de roches très solides (servant notamment à la construction des maisons environnantes), d'où la présence de carrières qui parfois se remplissent d'eau, formant des lacs, d'où le nom.
Nous remarquons ici une roche formée de la cimentation de gros grains : du poudingue, appelé aussi conglomérat, dont la composition est celle de la roche sédimentaire, puisque cette roche contient des gros graviers. C'est donc une roche hétérogène. Non loin, une roche lisse et blanchâtre se démarque du conglomérat. Deux types de roches sédimentaires sont donc visibles sur ce site.
Lorsque les grains sont gros, on appelle la roche sédimentaire du poudingue, et lorsque la roche semble plus lisse, plus homogène, car les grains sont plus petits…Toutes ces caractéristiques sont typiques du grès d'Erquy, datant de l'époque de l'ordovicien, et devenant rouge au fur et à mesure que le temps passe du fait que le fer qu'il contient s'oxyde. Nous remarquons à côté une couche plus foncée, composée de plus gros grains, c'est à dire le poudingue, déjà identifié précédemment.
Il y a, de même, des endroits avec galets : le sable à été enlevé par les courants, qui transporte une énergie très importante.
Poudingue
Ceci nous permet de comprendre pourquoi certaines plages sont faites de galets, d'autres de sable...
En effet, tout ceci est une question d'énergie : lorsqu’il y a du courant, la mer prend les grains fins et les déposent là où il n'y a pas beaucoup d'énergie. Donc plus il y a de courant, plus il y a de galets. Auparavant, les continents plats étaient traversés de rivières qui, circulant calmement, déplaçaient le sable. Quant aux galets, ils étaient formés par les torrents, donc dans les endroits montagneux, en faisant rouler violemment les roches de façon répétitive.
Donc ici, nous avons du grès fin, dont le dessus sont plus vieilles que celle d'en dessous. On peut donc conclure que le relief est important car le grès s'est déposé.
Grès d’Erquy -->
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Les Conglomérats prouvent donc de la présence de mer qui avance progressivement sur le continent en érodant des chaînes de montagnes et donnant naissance à des galets. Ceux-ci se déposent puis avec le temps, la mer les affine par son passage régulier, agissant différemment sur les galets, d’où la variation de tailles, témoins de l'avancée de la mer sur le continent : la transgression.
Les Conglomérats prouvent donc de la présence de mer qui avance progressivement sur le continent en érodant des chaînes de montagnes et donnant naissance à des galets. Ceux-ci se déposent puis |
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avec le temps, la mer les affine par son passage régulier, agissant différemment sur les galets, d’où la variation de tailles, témoins de l'avancée de la mer sur le continent : la transgression.
En avançant encore de quelques mètres, nous nous retrouvons devant une sorte de falaise composée de couche de différentes couleurs : le cœur de la carrière.
Nous observons des roches en strates où l’on distingue deux sortes de roches : l’une, blanche, contient des grains très fins et occupe la plus grande partie de la façade, l’autre, le conglomérat, occupe le reste de la façade. |
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